En 2018, le Parlement européen a légiféré pour améliorer l'objectif de réduction des émissions nationales de gaz à effet de serre, en visant une réduction d'au moins 40 % d'ici 2030. Il est estimé que plus de 40% de l'énergie finale dans l'UE est utilisée dans les bâtiments, ce qui représente 36% des émissions totales de dioxyde de carbone (CO2).

Actuellement, les systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation (CVC) des bâtiments représentent environ la moitié de leur consommation d'énergie. L'utilisation de sources d'énergie renouvelables localement disponibles est donc considérée comme une mesure importante pour réduire la consommation d'énergie des bâtiments.

Lors de la conception thermique d'un bâtiment, on a surtout cherché à réduire les besoins en chauffage. Mais avec des étés de plus en plus chauds et des canicules de plus en plus longues, il devient obligatoire de concevoir des bâtiments à haute performance thermique, adaptés non seulement aux conditions hivernales mais aux fortes chaleurs. C’est ainsi que le confort d’été est devenu un axe important pour la RE2020. D'autre part, la production d'eau chaude sanitaire (ECS) fait également partie des principales catégories de consommation d'énergie. Le recours à des chauffe-eau solaires qui valorisent l’énergie gratuite du soleil permet ainsi de réduire cette dépense énergétique.

Dans ce contexte, différentes suggestions de murs d'enveloppe actifs ou adaptatifs et multifonctionnels se développent actuellement. Ils suscitent beaucoup d'intérêt en raison de leur efficacité énergétique remarquable. Leurs caractéristiques dépendent des conditions climatiques mais aussi du bâtiment afin d'assurer le confort de ses occupants.

Cette étude vise à évaluer la performance énergétique thermique de la façade solaire ventilée étudiée sur une année et dans diverses conditions climatiques lorsqu'elle est intégrée à l'enveloppe du bâtiment. Ainsi, un modèle numérique adapté qui peut être intégré dans un code de simulation énergétique du bâtiment doit être développé. Ce modèle sera exploité pour optimiser les performances de cette façade.

Ce projet est intégralement financé par la région Normandie dans le cadre de la stratégie de spécialisation intelligente (S3) du Programme Opérationnel régionale FEDER-FSE/IEJ Normandie 2021-2027.

La Région supporte le projet sur une dure de 18 mois et à hauteur de 108 000 euros.