Les travaux de terrassements routiers et de plateformes industrielles ont tendance à générer de grands volumes de sols et de matériaux excavés lors de leur réalisation. Ces derniers peuvent se présenter sous des états plus ou moins humides, argileux voire pollués compromettant leur réutilisation et nécessitant une évacuation en installation de stockage. Des quantités importantes de matériaux sont concernées, et trouver des solutions durables de réemploi pour ces matériaux est un enjeu majeur pour les entreprises de bâtiment et de travaux publics.
Actuellement, pour la préservation des ressources naturelles, plusieurs travaux de recherches portent sur l’utilisation des matériaux recyclés, sédiments de dragage et terres excavées comme matériaux alternatifs aux matériaux traditionnels pour des applications de travaux publics (TP) ou des travaux de génie civil (GC). L'environnement bâti est responsable d'une part importante de notre consommation d'énergie et de ressources primaires. De plus, l’empreinte carbone de l'environnement bâti a été estimée entre 10 et 12 % d’émission de CO2 dans plusieurs états membres. Les déchets de construction et de déconstruction/démolition constituent l'un des flux de déchets les plus lourds et les plus volumineux (25 à 30 %) de déchets générés dans l'UE.
Le projet LIBAROT est né entre la Normandie et Paris via la Vallée de la Seine. En effet, la Normandie et plus particulièrement le laboratoire de BUILDERS Ecole d'ingénieurs a développé une expertise sur la valorisation des coproduits coquilliers comme matériaux alternatifs aux matériaux traditionnels. Les coquilles d'huîtres sont des déchets de coquillages qui sont disponibles en grandes quantités dans certains pays et qui sont généralement rejetés ou mis en décharge sans aucune valorisation. L'utilisation de ce matériau comme matière première dans le béton devrait permettre d'obtenir des avantages environnementaux, techniques et économiques. Des études ont été réalisées par le laboratoire de BUILDERS Ecole d'ingénieurs pour étudier la possibilité l'utilisation des coquilles comme agrégat fin, agrégat grossier et même comme substitut du liant cimentaire. Les résultats laboratoire ont montré que le carbonate de calcium présent dans les coquilles d'huîtres broyées est plus réactif par rapport à celui présent dans les laitiers de haut-fourneaux.
1/ Développement d’un liant bas carbone à base de coproduits coquilliers pour la stabilisation des couches de fondation routière,
2/ Développement d’un liant à faible empreinte carbone pour les éléments connexe type béton de route (glissière de sécurité, bordure, propreté, etc).
Ce projet est financé par l'ADEME à hauteur de 59,8% du coût total du projet (942 626,55 euros).